textes fondamentaux

Les instructions du maître Mahasi Sayadaw à propos du noting et du gap:   Increasing the Number of Objects(une illustration parfaite de l’expression "...fill in this gap with a mental note..." dont il est l’auteur)
Traduction (certains traducteurs préferent utiliser le gérondif des verbes, et ajoutent donc le "ing"):
   En observant la respiration de plus en plus attentivement, il se peut que l'on découvre l'existence d'un gap à la fin de l'expire, juste avant l'inspire suivant. Dans ce cas, ajoutez à votre noting un troisième objet, celui de la posture.
On aura alors: “rising, falling, sitting; rising, falling, sitting…”   Si vous êtes allongé, notez : “rising, falling, lying.”Plus tard, si vous constatez que le gap n'est  pas totalement rempli, ajoutez un quatrième objet, la sensation du toucher, là où il y a contact avec le corps. Ce qui donne: “rising, falling, sitting, touching,”
Si vous êtes allongé, les quatre objets à noter seront: “rising, falling, lying, touching”
(Avec  Mahasi Sayadaw, le débutant note d’abord la respiration (rise et fall), puis la posture dans laquelle il se trouve, et enfin la sensation de toucher au niveau du corps, là où elle est très claire.)
Version anglaise   As you observe the breath more and more closely, you may find that there is a gap or empty interval after the outbreath, before breathing in again. In that case, you should switch to noting three objects, adding a third object of the sitting posture itself. You will then be noting: “rising, falling, sitting; rising, falling, sitting…” In the same way that you note the rising and falling, you should be aware of the sitting posture of the body as you note “sitting.” If you are lying down, you should note the three objects: “rising, falling, lying.”
   If you still find that there are gaps while noting these three objects, you can note “rising, falling, sitting, touching,” adding a distinct touching sensation in any part of the body as the fourth object. 
   If you are lying down, the four objects to note are: “rising, falling, lying, touching” 



La thérapie du Dharma 
Les maitres de méditation birmans qui enseignent selon la tradition du maitre Mahasi Sayadaw (1904-1982) ont dûment répertorié les nombreux cas de guérisons remarquables qui ont eu lieu sous leur tutelle.
Le livre "dhamma therapy", la thérapie par la méditation, regroupe une quarantaine de cas: en voici quelques extraits...
La lecture de ces cas rappelle étrangement les guérisons miraculeuses relatées dans la Bible.
Pourtant ici il est question de gens simples, parfois très âgés, mais qui ont comme dénominateur commun une volonté hors pair, en ce qu'ils réussissent à maintenir la posture qu'ils adoptent pour méditer pendant plusieurs heures d'affilée. Ajoutez à cela la technique très efficace du noting et alors l'incroyable peut effectivement avoir lieu!!!
 Le cas du fermier  Maung Ma:
Maung Ma, un jeune fermier, était un grand alcoolique. En 1945, sur le conseil d''un de ses frères, il accepta de  participer à une retraite de méditation à Rangoon. Méditant très sérieusement, il fit de rapides progrès, à tel point qu'il envisagea de prendre la robe. Mais les moines s'y opposèrent. "Tes enfants sont encore en bas âge, acquitte de toi les élever d'abord" lui fut il conseillé.
 Pourtant, de retour chez lui, Maung Ma devint un autre homme. Il ne touchait plus à l'alcool et méditait aussi souvent que possible, pratiquant la technique du noting qu'il avait maitrisé  au centre de méditation. Même à son travail, aux champs, à chaque plant de riz qu'il plantait, il attribuait immanquablement quatre notes mentales : « baisse, place, enfonce, lâche… »
Un jour, par curiosité, il ouvrit une bouteille d'alcool et en sniffa les arômes. S'observant aussitôt mentalement, il fit l'expérience d'un vide profond qui culmina en une cessation brève mais totale de toutes ses facultés sensorielles, plongeant ainsi pour la première dans l'extase du nirvana...
Hélas, quinze ans plus tard il fut victime d’une grave maladie. Sur son lit de mort,  il décrivit à sa femme ce qui lui arrivait :
 « Voilà que je ne sens plus du tout mes jambes, des pieds jusqu’aux genoux. » Puis plus tard : « Je ne sens plus rien, des pieds jusqu’au bassin. »  Puis plus tard : « Je ne sens plus rien, des pieds jusqu’à la poitrine. » Puis il prononça ses dernières paroles. « Je suis sur le point de mourir. Il ne faut avoir peur de la mort. Toi aussi tu devras mourir un jour. Le seul moyen de s’y préparer sans en être effrayé, c’est d’apprendre à méditer. Fais une retraite et ton cœur sera en paix. »
Le cas de U Nandiya, hémiphlégique.U Nandiya était accablé de nombreux maux depuis des années, fréquents accès de vertige, hydrocèle, hémiplégie,  et déclaré incurable par les docteurs.
Devenu moine dans un  monastère de Moulmein, il choisit une hutte isolée et ne communiqua strictement avec personne. Il médita ardemment, observant et notant mentalement  continuellement toutes les sensations qui l'assaillaient.
Après avoir choisi une posture, assis en lotus ou sur une chaise ou bien debout, il s'efforçait de la maintenir le plus longtemps possible, tout en pratiquant la technique du noting. Il progressa  ainsi,  passant d’une heure à deux heures puis trois... Parvenu á des sessions de six heures sans bouger il vint à  bout des sensations  les plus douloureuses.
Faisant preuve d'un courage et d'une ténacité hors pair, il fut définitivement guéri  lorsqu'il parvint à  méditer pendant douze heures sans bouger.
Dix sept ans après être devenu moine, il devint maitre de méditation et enseigna cette technique du noting tout en encourageant ses disciples à tenir la même posture le plus longtemps possible…
 Le maitre Mahasi Sayadaw a fait savoir que pour parvenir à guérir d'une maladie grave grâce à la méditation, deux conditions essentielles sont requises:
1. Parvenir à maintenir une posture sans bouger pendant au moins trois heures, tout en pratiquant la technique du noting.
2. Atteindre le stade d'udayabbaya nyana, c'est-à-dire le stade où tout ce qui mitraille nos sens est perçu comme apparaissant et disparaissant à grande vitesse. (Objets des sens et aussi les pensées)
Selon Mahasi Sayadaw,  U Nandiya était doté d'un courage et d'une persévérance hors-pair.  Lorsqu'il méditait, aucune sensation physique n'était ignorée. Au contraire il mettait un point à noter impérativement tout ce qui lui arrivait au niveau du corps et c'est pourquoi il a pu guérir de tous les maux qui l'accablaient.
Une grosse tumeur se désintègreAgé de cinquante quatre ans, U Aung Shwé, habitant de Moulmein, souffrait d'une large tumeur localisée dans l'abdomen. Averti par un docteur qu'une opération s'avérait très urgente, il décida de faire le voyage de Rangoon en juin 1968, et de s'inscrire pour une retraite au centre de méditation vipassana de Mahasi Sayadaw.
 Après deux semaines de méditation intense, il atteignit le stade où plus il notait les douleurs abdominales qui l'accablaient, plus celles-ci augmentaient en intensité. Terrifié, il s'apprêtait à quitter le centre lorsque le maitre de méditation l'aborda: « n'abandonnez surtout pas maintenant, vous êtes si prêt du but, lui confia-t-il. Faites particulièrement attention à pratiquer le noting lors des repas. Notez bien tous les mouvements : prend (la nourriture avec les doigts), lève, ouvre, place, ferme, baisse, pose (la main), mâche, avale, etc. N’omettez aucune bouchée. »
Convaincu, U Aung Shwé reprit la méditation. Deux jours plus tard, au déjeuner, il perçu une odeur terrible pendant qu’il mangeait. Il changea d’endroit mais l’odeur persistait car en fait elle venait de lui-même. Très gêné, il demanda conseil au maitre. « C’est une excellent nouvelle, votre tumeur se désintègre! » lui fut il annoncé.  Le lendemain, force fut de constater que la tumeur avait bel et bien disparu. Toute intervention chirurgicale était dès lors inutile.
Un cas de bronchite  plus malariaLe moine Sayadaw U Vamsalapa, originaire de la ville de Mu Done, souffrait de bronchite et de malaria depuis 1950. En 1973, il décida de méditer très sérieusement en accord avec les instructions du Maitre Mahasi Sayadaw. Parvenu à maintenir la position assise sans la quitter pendant douze heures et la position debout pendant huit heures, il put largement améliorer sa condition.
Lors d’une seconde retraite il décida d’aller encore plus loin et parvint en une semaine à maintenir la posture assise pendant quatorze heures, éliminant ainsi définitivement tous les symptômes de ses deux maladies.
Un cas d'arthrose du genou
En 1951, Ko Mya Saung, un homme de quarante ans souffrant d’arthrose du genou, décida d’entamer une retraite de méditation vipassana. Pratiquant la technique du noting, il s’avéra que plus il notait avec application, plus les douleurs  s’intensifiaient et le genou enflait. Encouragé cependant par le maitre à ne pas abandonner, il persista et connut quatre jours terribles au cours desquels son corps fut régulièrement secoué par de violents soubresauts, et par des pleurs incontrôlables. Pourtant les douleurs et enflures du genou finirent par s’amenuiser pour finalement disparaitre totalement.
Dix ans se sont écoulés depuis cette retraite, et jamais Ko Mya Saung n’a dû souffrir à nouveau d’arthrose.
Guérie de paralysie partielle:
En 1960, Daw Khyi, une femme du canton de Shwe Bo, est devenue partiellement paralysée d’une jambe après être tombée d’un arbre. Sur les conseils d’une nonne, elle a décidée de faire une retraite au centre de méditation de Moulmein, province du sud du pays. Après un mois de pratique, ayant progressé suffisamment pour pouvoir maintenir la pratique du noting continuellement pendant sept heures et ce sans changer de posture, elle a été guérie de sa paralysie.

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